Parfum de Grasse, patrimoine immatériel de l'UNESCO

  • Post by Karuela
  • Nov 28, 2021
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Voici un petit article très simple d’un évévement qui a peut-être échappé à l’attention des français. Un événement qui a eu lieu durant le novembre 2019 et en voici un court récapitulatif.

Le savoir-faire des parfums de Grasse au patrimoine de l’UNESCO

Le mercredi 28 novembre 2019, le savoir-faire des parfums de Grasse a été inscrit au patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO.
Pour cette ville, ex-capitale mondiale de la parfumerie, c’est la garantie de regagner en visibilité sur la scène internationale.

La parfumerie française : un savoir-faire incontournable

La tradition de la parfumerie est très ancienne en France. À partir du XVIe siècle, ce sont les tanneurs de Grasse qui eurent l’idée de parfumer aux essences naturelles leurs gants en peau, destinés à la cour.
La pratique se développa et les tanneurs de Grasse cédèrent le terrain aux artisans parfumeurs.
Du fait de son site géographique privilégié, où poussent des variétés multiples de plantes odoriférantes, la ville connait son heure de gloire.

Elle produit des matières premières d’excellente qualité destinées aux plus grands parfumeurs français. En 1889, Aimé GUERLAIN crée Jicky, considéré comme le premier grand parfum français.
Mais la production artisanale évolue et bientôt les grosses industries de production de masse font leur apparition dans les années 1920-1930.
Le parfum devient alors un accessoire de mode.
Quelques couturiers en pointe décidèrent de lancer alors leur propre parfum. C’est ainsi que le cultissime N°5 de CHANEL voit le jour.

Il va devenir le 1er parfum français le plus vendu au monde.

Il ne sera détrôné qu’en 2011 par le non moins emblématique J’adore de la maison DIOR.
Aujourd’hui le luxe se veut plus « accessible », car porté par une production en grande quantité mais certaines maisons restent attachées à l’image d’un luxe plus artisanal, comme GUERLAIN.

J’adore de DIOR

Grasse : une ville durablement liée au parfum

Si les senteurs rares telles que celles de la lavande, de la myrte, du jasmin et de la rose ont grandement contribué à faire de Grasse la capitale mondiale du parfum, aujourd’hui le bilan est plus mitigé. Les grandes familles réparties en usines locales ont été rachetées par des grands groupes internationaux et la production s’est progressivement délocalisée.

L’industrie a dû faire face à une concurrence internationale accrue depuis la fin du XXe siècle. À la présence de ces facteurs, il y a aussi une forte pression foncière sur les champs de fleurs et l’arrivée sur le marché des produits synthétiques.

Cependant, l’industrie du parfum de Grasse joue encore un rôle de premier plan dans le monde et constitue avec d’autres zones de la région PACA un pôle de compétitivité qui emploie 10000 personnes indirectement. Les industries grassoises se sont adaptées à la nouvelle donne, en développant de plus en plus les arômes alimentaires.

De plus, elles maîtrisent un savoir-faire inégalé comme par exemple, la connaissance des matières premières. L’inscription à l’UNESCO donne un coup de pouce non négligeable à cette activité. Elle va notamment permettre la réintroduction de 70 ha des plantes à parfum qui font la fierté de la ville : la rose centifolia, le jasmin, la tubéreuse…

Un grand bravo pour la ville de GRASSE, preuve du savoir-faire et de l’immense richesse du patrimoine français.

COCORICO !!!!